La Renaissance de Harlem, mouvement littéraire et artistique des années 20-30 aux Etats-Unis, est connue sous le nom du mouvement du « Nouveau Nègre ». Les essais traduits dans ce volume retracent les prises de position des acteurs majeurs de ce mouvement : d’une part, Arthur Schomburg, George Schuyler, Countee Cullen,
W. E. B. Du Bois, Alain Locke, Zora Neale Hurston, figures centrales de cette renaissance culturelle ; d’autre part, Richard Wright, Romare Bearden et James Baldwin qui assurèrent la transition avec les décennies qui suivirent le déclin du mouvement. Ecrivains, philosophes, historiens, peintres, essayistes, ces artistes et intellectuels répondent aux interrogations suivantes : quelle définition donner de l’art nègre ? Quelle est la mission de l’artiste afro-américain ? L’art doit-il être propagande ? Cet art nègre est-il distinct de l’art américain ? Si oui, en quoi l’est-il ? Quel public doit viser l’artiste nègre ? La littérature, la poésie, le théâtre, la danse, la musique, la peinture, le folklore : tous les arts sont convoqués. Les neuf essais et les commentaires des traducteurs dressent le paysage d’une Amérique traversée par la question raciale, les notions de nationalisme et d’intégration, les relations de pouvoir avec les mécènes et les éditeurs blancs. Les modérés et ceux qui sont hostiles à une conception raciale de l’art côtoient les défenseurs d’une culture noire spécifique qui prend ses racines dans les arts du peuple et trouve son modèle dans le blues et le jazz. La Négritude de Césaire et de Senghor a pris sa source dans ces débats, souvent virulents, qui préfigurent la révolution des années 60-70, le « Black Arts Movement »
et son esthétique noire. Une controverse toujours d’actualité au XXIe siècle qui connaît l’avènement du « Post-Black art ».
Ouvrage publié avec le soutien de l’Université Paul Valéry-Montpellier III ontpellier III
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€20.00Prix
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