La guerre du Vietnam, c’est bien sûr la réalité de cette « putain de mort », pour reprendre le titre d’un ouvrage célèbre, soldats américains rapatriés dans des sacs plastiques, soldats et civils vietnamiens emportés dans l’embrasement de la jungle au napalm.
Mais pour les Américains en particulier, la guerre du Vietnam c’est d’abord un immense corpus d’images, de
clichés (dans tous les sens du terme) accumulés au fil des ans, et qui va constituer, au fil des générations, une entité
méta-textuelle profondément enracinée dans la mémoire collective américaine. Le Vietnam devient ainsi une réalité fantasmée, qui se situe entre la terre, l’enfer, et l’au-delà de l’enfer.
Les meilleures représentations de ces constructions fantasmatiques, c’est dans le cinéma américain qu’on les trouve, avec des films qui couvrent un large spectre, depuis l’élaboration du réel jusqu’aux divagations apocalyptiques. On en trouvera dans cet ouvrage une analyse aussi nuancée que possible, en étroite relation avec l’évolution de la politique et de la société américaines. Et l’on comprendra à quel point dans tous ces films c’est moins du Vietnam qu’il est question, que des Etats-Unis. Reflet, mais reflet inversé : c’est l’Amérique qui se reflète dans ce cinéma. Reflet de
soi-même à lire dans l’Autre. Parce que le Vietnam, c’est d’abord l’Amérique…
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€25.00Prix
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