Les mythes qui donnent les Etats-Unis à la recherche d’une terre promise et d’un paradis terrestre, et, tout à la fois, décident de l’exclusion de certains groupes ethniques induisent de larges franges de l’imaginaire américain, fût-ce directement ou indirectement, sous des formes dérivées.
Toute forme de création qui s’accomplit aux États-Unis, qu’elle soit collective et sociale ou individuelle et littéraire par exemple, offre un terrain d’observation privilégié de cet imaginaire. La littérature, en particulier, semble un bon moyen de mesurer sa prégnance et de suivre ses éventuelles dérivations, car l’imaginaire littéraire a souvent le mérite d’introduire, par rapport à l’imaginaire social en général tout en y participant, bien des nuances et bien des précisions et, donc, de livrer une quintessence plus authentique.
Le parcours que propose ce livre ne se prive pas de convoquer, par conséquent, un certain nombre de textes de fiction et il se présente dès lors comme un parcours tant anthropologique et sociologique que
littéraire à travers l’imaginaire américain dont il identifie les grandes lignes de force et les structures essentielles.

Frédéric Monneyron, universitaire et écrivain, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont, récemment, La Frivolité essentielle. Du vêtement et de la mode (PUF, 2001 puis 2008), Le Monde hippie. De l’imaginaire psychédélique à la révolution informatique (Imago, 2008), et La Photographie de mode. Un art souverain (PUF, 2010). Il est aussi traducteur de l’anglais (A.K. Coomaraswamy, Edith Wharton et de P. G. Wodehouse)